dimanche 11 mars 2012
symphonie n°13 "Baby yar"
La symphonie N°13 "Baby Yar" de Dimitri Chostakovitch fut créée en 1962 à Moscou
. L'orchestre était alors dirigé par Kirill Kondrachine.
Un grand ensemble de percussions est utilisé avec castagnettes, xylophone, célesta, cloches, piano et harpe, la symphonie du compositeur russe est une véritable cantate pour Basse, Chœur de Basses et Orchestre.
Conçue sur des poèmes d'Evgeni Evoutchenko, elle se décline en cinq parties portant les titres suivants :
"Baby Yar, L'Humour, Au Magasin, Les Terreurs et La Carrière".
Cette pièce a un caractère humaniste.
La partition, à cause du poème initial, se veut avant tout comme le témoignage de la barbarie nazie.
"Je sonde souvent une personne par son attitude envers les Juifs. De nos jours et à notre âge, quiconque est le moindrement décent ne peut pas être antisémite. Les Juifs sont un symbole pour moi. Toute la fragilité de l'homme est concentrée en eux. Après la guerre, j'ai essayé de transmettre ce sentiment dans ma musique. Les temps étaient durs alors pour les Juifs. En fait, les temps sont toujours durs pour eux. On ne doit jamais oublier les dangers de l'antisémitisme et toujours les rappeler aux autres parce que le virus est vivant et qui sait s'il ne disparaîtra jamais".
Ainsi s'exprimait Chostakovitch dans ses mémoires. (à suivre)
dimanche 4 mars 2012
different trains (1988)
Cette pièce contemporaine, composée par Steve REICH, date de 1988.
La première représentation a lieu le 2 novembre 1988 à LONDRES.
Symbolique de l'oeuvre :
Steve Reich fait un parallèle entre les voyages de sa jeunesse et les déportations vers les camps de concentration de la seconde guerre mondiale.
Enfant de parents divorcés, Steive Reich est partagé entre sa mère, qui habite Los Angeles, et son père, qui habite New-York.
De 1939 à 1942, il prend le train à vapeur "Union Pacific", reliant l'Est à l'Ouest des Etats-Unis. Ce voyage dure à chaque fois deux jours.
S'il avait vécu en tant qu'enfant Juif à cette époque, ce sont des trains "bien différents" qu'il aurait du prendre.
(à suivre...)
mardi 14 février 2012
Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima (1959)
Krzysztof PENDERECKI est un compositeur né en Pologne en 1933.
Thrène : dans la Grèce Antique, c'est un chant de deuil en l'honneur d'un mort illustre
Penderecki évoque et dénonce le largage par les Américains de la première bombe atomique sur Hiroshima (Japon) le 6 août 1945, qui fera plus de 70 000 victimes.
A l’origine, cette œuvre s’appelait 8’37 (la durée de l’attaque sur Hiroshima le 6/8/1945). Penderecki la renomma Thrène pour les victimes d’Hiroshima pour une meilleure compréhension du public.
1. La formation instrumentale :
c'est un ensemble de 52 instruments à cordes :
- 24 violons
- 10 altos
- 10 violoncelles
- 8 contrebasses
2. Thématique :
Il n'y a aucun thème (ou mélodie) perceptible.
On ne parle pas de mélodie mais de structures linéaires.
3. Temps :
Il n'y a aucune pulsation, on appelle cela un temps lisse
4. Timbre :
On entend une très grande richesse de timbres. Penderecki exploite les instruments jusqu'à leur extrême limite.
Le son est primordial, avant la mélodie ou la structure. Les sensations auditives inédites sont recherchées.
5. Hauteurs :
Penderecki utilise les 12 notes de la gamme chromatique (touches noires et blanches du piano), plus les quarts de tons (ex : le son entre do et do dièse).
Il utilise ces hauteurs intermédiaires dans les glissendi. (on parle de glissendi microtonaux)
Il crée ainsi un espace sonore très vaste, car lorsque l'on fait un glissendi sur un violon, on parcourt une quantité infinie de notes.
"Glissando" est un terme musical d'origine Italienne qui désigne soit un glissement continu d'une note à une autre (ex : au trombone), soit le passage d'une note à une autre par un groupe de notes intermédiaires (ex : au piano)
6. Les nuances :
Il utilise des oppositions brutales de nuances, avec les crescendo < , et les decrescendo >
7. La partition :
Le temps est indiqué en secondes. On peut voir des éléments de notation traditionnelle, mais aussi des dessins et symboles choisis par le compositeur
8. Les structures verticales :
On ne parle pas d'harmonie, mais de structures verticales. Cela se traduit musicalement par le cluster.
Le cluster, c'est une "grappe de sons" très proches les uns des autres.
9. Écoute de l’œuvre :
Cette œuvre peut se découper en trois parties distinctes :
Séquence 1 : 0'00 à 1'23 : Les instruments sont répartis en dix groupes.
-Leurs entrées sont décalées, et sur la note la plus aigüe possible.
-Chaque musicien joue une note tenue différente, cela crée des dissonances.
-Les nuances sont fortissimo (ff), les sons entendus sont stridents et agressifs
(= cris, hurlements des victimes?)
-0'20 : la tenue des note se transforme peu à peu en oscillation
-1'15 : nuances pianissimo (ppp) subito (soudainement)
(= les hurlements se transforment en plaintes?)
Séquence 2 : 1'23 à 2'16 : Accélération rythmique et ajout de modes de jeux spéciaux, percussifs, qui s'étendent progressivement à tous les instruments. Ex :
-Pizzicato (en pinçant la corde avec les doigts)
-En jouant entre le cordier et le chevalet
-En frappant sur la table de l'instrument
-Con legno : En frappant les cordes avec le bois de l'archet
-Effets de crépitements et de stridence (= affolement, panique?)
Séquence 3 : 2'17 à 4'11 : Cluster (superposition aléatoire de sons, dont l'épaisseur est variable)
-Glissendo (glissement sur la corde)
-Variations de nuances : crescendo (de plus en plus fort <) et decrescendo (de moins en moins fort >)
-9 effets de sirène que l'on peut schématiser en trois figures.
9. Compléments historiques :
Les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki ont eu lieu les 6 et 9 août 1945 à l'initiative des États-Unis. La cessation des hostilités fut effective 6 jours après. La Seconde Guerre mondiale se conclut officiellement moins d'un mois plus tard par la signature de l'acte de capitulation du Japon le 2 septembre 1945. Ce sont les seuls bombardements nucléaires ayant eu lieu en temps de guerre.
Concernant le nombre de victimes, seules des estimations sont disponibles. 70 000 personnes pour Hiroshima et de 40 000 personnes pour Nagasaki, tuées par l'explosion, la
chaleur, et l'incendie consécutif.
Les survivants des explosions, les hibakusha, sont devenus le symbole d'une lutte contre la guerre et les armes atomiques à travers le monde.
La bombe A "little boy"
Le bombardier B29 "enola gay" (du nom de la mère du pilote)
Le champignon atomique sur Hiroshima
Hiroshima après la bombe
10. Procédés musicaux/ évocations, sentiments (récapitulatif)
Procédés musicaux
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Evocations, sentiments
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Registre suraigu, sons stridents
Nuance ff, attaques des sons agressives
Dissonances (sons « désagréables ») tenues
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Hurlements, angoisse
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Modes de jeu spéciaux : effets de percussion en
frappant sur la table de l’instrument.
Jeu col legno : on frotte ou on frappe les cordes
avec le bois de l’archet.
Accélérations rythmiques qui gagnent tous les
groupes.
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Désordre, chaos
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glissando (glissement sur les cordes) et cluster
(bloc de notes agglomérées comprenant toutes les hauteurs de
notes entre 2 limites)
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Gémissements, plaintes
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Effets de crescendo et decrescendo
Vrombissements dans le grave des violoncelles et contrebasses.
Enfin, SILENCE.
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Horreur, souffrance, avions, le néant, la mort
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lundi 13 février 2012
4'33 (1952)
4’33 (1952)
4'33 par David Tudor
Le morceau a été écrit en principe pour le piano et est structuré de trois mouvements principaux. Sur la partition, chaque mouvement est présenté au moyen de chiffres romains (I, II & III) et est annoté TACET (« il se tait » en latin), qui est le terme utilisé dans la musique occidentale pour indiquer à un instrumentiste qu'il doit rester silencieux pendant toute la durée du mouvement.
Elle a été créée par David Tudor.
Une note de John Cage complète cette partition:
« Le titre de cette œuvre figure la durée totale de son exécution en minutes et secondes. À Woodstock, New York, le 29 août 1952, le titre était 4′33″ et les trois parties 33″, 2′40″ et 1′20″. Elle fut exécutée par David Tudor, pianiste, qui signala les débuts des parties en fermant le couvercle du clavier, et leurs fins en ouvrant le couvercle. L'œuvre peut cependant être exécutée par n'importe quel instrumentiste ou combinaison d'instrumentistes et sur n'importe quelle durée. »
1. Le silence chez John Cage
Selon Cage, le silence représente : « tous les sons que je ne détermine pas. Écoutez. Vous entendez des bruits de machines dans la cour, et ces voix ! Et bien, c’est comme cela que je fais ma musique, j’écoute la nature même du son ; D’ailleurs, n’importe lequel de ces sons que vous percevez çà et là est aussi intéressant que toute la musique que j’ai pu écrire »
Ces bruits non organisés, non définis dans la composition, relèvent de la notion de silence chez Cage. Il n’interviennent pas dans la création, comme dans la tradition classique (les jardins à la française, l’architecte Le Notre, l’art figuratif, ou la musique descriptive…)
On laisse intervenir les éléments de la vie, de la nature, sans les interpréter, les juger, les organiser ou les manipuler. Cela revient à écouter les bruits environnants dans une situation de concert.
Cela bouleverse les conceptions classiques de la musique, car il n'y a plus de barrière entre le bruit, le son et le silence. Chacun a sa place. Être musicien, pour Cage, c'est donc se tenir à l'écoute du monde.
Le silence est pour Cage un mythe, car on ne peut imposer le silence aux bruits ambiants. En réalité, nous appelons "silence" les bruits que nous ne voulons pas, et "musique", les bruits que nous organisons. Il n'existe donc pas de silence proprement dit mais un bruissement incessant, ce qui est en fait la véritable nature du silence.
Dans 4'33, pièce silencieuse pour n'importe quel(s) instrument (s) (1952), œuvre la plus indéterminée et la plus silencieuse qui soit, aucun son ne doit être produit. Par là, Cage veut montrer que de toute façon, il en existe. Il nous montre que le silence n'existe pas puisqu'on entend toujours des sons.
Le silence n'est pas "absence", mais "réalité".
2. L’expérience
a/ L’interprète
Il doit exécuter la tourne des pages, chronomètre en main, en fonction de chaque fin de mouvement.
Le temps global des trois mouvements est 4 minutes et 33 secondes, mais le temps donné à chaque mouvement n’est pas précisé.
Bien qu’il n’y ait pas de production sonore, l’interprète mémorise les sons qui se sont produits, perçoit les sons qui se produisent et imagine les sons qui pourraient se produire.
b/ Le public
Il ne perçoit ni gestuelle instrumentale, ni production sonore. Il ne possède pas de partition.
Il se concentre donc uniquement sur l’absence de production sonore, et peut également combler ce vide par ses bruits propres (chuchotements, toussotements… etc.)
Son attention peut être attirée par les réactions du reste de l’auditoire, et l’incertitude face aux bruits qui pourraient survenir crée une tension importante.
Finalement, l’auditeur est devenu lui-même interprète de l’œuvre.
3. Biographie
Jeune, il prend des leçons de piano, et est animateur à la radio. Entre 1930 et 1931, il voyagera en Europe pour y étudier la peinture, l’architecture et les arts plastiques.
De retour aux Etats-Unis, Henry Cowell va lui enseigner l’harmonie (qu il trouve très ennuyeuse), et les musiques orientales (qui auront une grande importance dans sa carrière).
Arnold Schönberg (exilé aux Etats-Unis à cause du nazisme) lui enseignera son nouveau système musical : le dodécaphonisme.
Cage s’orientera de plus en plus vers les percussions et les rythmes. Sa première composition date de 1937 « construction in métal ».
Il fait la rencontre de Merce Cunningham, chorégraphe et danseur, avec qui il collaborera jusqu’à la fin de sa vie (en créant notamment le « happening ») :
La représentation de Theater Piece No. 1 au Black Mountain College, par John Cage :
Cage récita de la poésie et lut des textes, M. C. Richards lut des extraits de son œuvre poétique, Robert Rauschenberg montra quelques-uns de ses tableaux et fit jouer des enregistrements sur phonographe, David Tudor joua sur un piano préparé et que Merce Cunningham dansa. Toutes ces actions se déroulèrent en même temps, et parmi le public autant que sur la scène.
4. Le piano préparé
Il invente le piano préparé, dont les sonorités se rapprochent des percussions Balinaises et des musiques orientales.
Le sculpteur Calder :
Né en 1898 à Lawnton (Pennsylvanie), Grand singulier de l'art moderne, Calder (1898-1976) a révolutionné l'histoire de la sculpture par sa modernité. Non seulement en la libérant de son socle, mais également en faisant du mouvement lui-même un élément de la composition. Rendu célèbre dans les années 30 par son fameux cirque miniature, il est surtout l'inventeur du dessin dans l'espace par ses sculptures en fil de fer.
Contemporain et ami de Duchamp, Miró et Mondrian qui ont influencé son évolution, cet artiste de génie - trop souvent limité à ses Mobiles - n'a cessé de renouveler son art par les formes les plus inattendues, jusqu'à ses Stabiles monumentaux aujourd'hui installés dans le monde entier.
dimanche 12 février 2012
A survivor from Warsaw (1946)
A survivor from Warsaw (1946)
A survivor from Warsaw (un survivant de Varsovie), est une cantate (composition musicale pour voix et instrument) pour chœur d’hommes, récitant et orchestre symphonique, écrite par Arnold Schönberg. L’intégralité de l’œuvre dure environ 7 minutes.
Cette œuvre est composée en hommage aux victimes juives et en souvenir de l’année 1933, date à laquelle Schönberg est contraint de fuir l’Allemagne pour les Etats-unis.
1. Le texte
Le texte évoque le récit d’un jeune juif échappé du ghetto de Varsovie. Le narrateur est arrivé jusqu’aux égouts de la ville, mais ne se souvient plus comment.
Un jour dans un camp, les nazis appellent un groupe de juifs, mais il y eu confusion lors du rassemblement, les gardiens battirent les juifs (dont le narrateur) qui ne pouvaient pas suivre assez vite, et achevèrent de frapper à terre ceux d’entre eux qui ne pouvaient pas se relever.
Ils furent laissés pour morts, et le gardien demanda aux survivants de se compter pour savoir combien seraient envoyés vers la chambre à gaz.
Le comptage est de plus en plus rapide, et l’œuvre arrive à son sommet (climax), lorsque les juifs (le chœur), commencent à chanter la vieille prière Chema Israël.
2. Le ressenti
Il se dégage à l’écoute de cette pièce une grande impression de stress, d’angoisse et de désordre. Tout est pensé dans la composition pour tenter de traduire en paroles et en musique l’horreur de ces instants.
3. Les langues employées
Le texte lu par le récitant est en Anglais, dans un style
Des exclamations en Allemand viennent ponctuer le récit. Ce sont les interventions des nazis, qui appellent, menacent, ordonnent d’accélérer le compte. Ces interventions sont parfois criées, ce qui ajoute au réalisme de la scène.
Des exclamations en Allemand viennent ponctuer le récit. Ce sont les interventions des nazis, qui appellent, menacent, ordonnent d’accélérer le compte. Ces interventions sont parfois criées, ce qui ajoute au réalisme de la scène.
La prière « Chema Israël » (« écoute Israël ») entonnée par le chœur est en Hébreu.
4. Utilisation des instruments de l’orchestre
Le climat sonore évoque, l’angoisse, la confusion, le désordre et la violence.
Le timbre des instruments est très agressif, il n’y a pas de thème directeur, ce qui contribue à l’idée de confusion et d’horreur qui règne. L’orchestre exprime les cris, les coups.
L’accélération évoque le décompte des juifs pour les déporter vers les camps.
5. L’orchestration
Le procédé d’écriture est dodécaphonique. Ce procédé, imaginé par Schönberg, est utilisé dans la musique dite « sérielle ». Il donne une importance égale aux 12 notes de la gamme chromatique (les touches blanches et noires du piano), et évite ainsi toute tonalité.
La série dodécaphonique est conçue comme une succession de douze sons dans un ordre donné.
Un son ne peut être rejoué que si les 11 autres sons ont été entendus.
6. La prière
La prière « schema Israël » est considérée comme l’une des prières les plus importantes du Judaïsme. Elle se récite en se levant, en se couchant (sur son lit, mais aussi son lit de mort), sur le chemin, dans son foyer. Elle s’enseigne aussi à ses enfants. Elle incite à aimer Dieu, et à se surpasser à chaque instant. Elle explique qu’il vaut mieux mourir que transgresser.
7. L’expressionisme
L'expressionnisme est un mouvement artistique qui prit son essor dans les premières années du 20ème siècle en Allemagne.
Vincent Van Gogh, James Ensor et Edvard Munch sont souvent considérés comme les précurseurs de ce style.
L'expressionnisme se retrouve aussi bien dans la peinture et la sculpture que dans la musique (Schönberg), la littérature (Kafka) ou le théâtre (Brecht).
Vincent Van Gogh, James Ensor et Edvard Munch sont souvent considérés comme les précurseurs de ce style.
L'expressionnisme se retrouve aussi bien dans la peinture et la sculpture que dans la musique (Schönberg), la littérature (Kafka) ou le théâtre (Brecht).
8. Biographie
Arnold Schönberg (1874-1951) :
Né à Vienne (Autriche), et mort à Los Angeles, Schönberg est compositeur et peintre.
Il fait partie du courant de l’expressionnisme Germanique, courant qui regroupe les artistes relatant dans leurs œuvres l’expression intense de thèmes angoissants ou tragiques.
Il fonde en 1900 avec Alban BERG et Anton WEBERN la seconde école de Vienne. (la première école de Vienne désignait Mozart, Hadyn, Beethoven et Schubert).
Ils seront au XXème siècle les précurseurs de la musique contemporaine, en explorant l’atonalité, le dodécaphonisme et le sérialisme.
Schönberg écrit aussi des ouvrages théoriques sur la musique (traité d’harmonie), des poésies et des toiles (autoportrait 1910). Le peintre Kandinsky fût l’un de ses amis.
Arnold Schönberg L.A 1948Auto-portrait (1910)
Edvard Münch "LE CRI" (1910)
Armand NAKACHE "L'homme traqué" (1959)
James ENSOR "squelettes se disputant un hareng-saur" (1891)
Vinçent VAN GOGH "nuit étoilée" (1889)
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